Régulièrement décriés, les parabènes, sulfates et autres silicones intégrés dans les formules de nos shampoings, se font ces derniers temps plus rares. Le point sur ces substances chimiques, leurs promesses et leurs effets ainsi que les alternatives plus naturelles à essayer. Perturbateurs endocriniens, irritants pour le cuir chevelu, étouffants pour la fibre capillaire, polluants pour l’environnement… On reproche de plus en plus régulièrement aux tensioactifs sulfatés, parabènes et silicones contenus dans les shampoings de menacer notre santé et l’environnement. Mais comment démêler le vrai du faux, et surtout, vers quelles alternatives se tourner en matière de produits cosmétiques si l’on applique le principe de précaution ?
Les tensioactifs : lavante, moussante… irritante
Dérivés du soufre, de l’alcool laurique et de la vaseline, les sulfates sont des ingrédients synthétiques que l’on apprécie pour leurs propriétés dégraissantes et moussantes. Si on les retrouve dans la plupart des produits d’entretien, tels que le liquide vaisselle ou encore dans les détergents, ils figurent également dans la composition des produits de cosmétiques, comme le shampoing. Les tensioactifs sulfatés ont la réputation d’être irritants. Le référentiel Cosmebio certifié par ECOCERT interdit l’utilisation du Sodium Lauryl Ether Sulfate, appelé également Sodium Laureth Sulfate ou SLES, pour son côté agressif et irritant sur la peau. Il s’agit cependant du tensioactif utilisé majoritairement dans les shampoings classiques, c’est à dire non certifiés bio. La raison ? Son faible coût et ses grandes propriétés moussantes, très appréciées des consommateurs.
De prime abord, nous sommes séduits par les cosmétiques qui en contiennent. Ils donnent l’impression qu’ils nettoient les cheveux en profondeur puisque le SLES est un détergent fort. Or il s’agit pourtant d’un tensioactif ionique très irritant, qui peut fragiliser le cuir chevelu. Il peut également, à terme, endommager le follicule pileux, ce qui peut entraîner un affaiblissement de la structure du cheveu, notamment par un appauvrissement de la kératine naturellement présente dans les cheveux et un ralentissement de sa croissance.
On retrouve parfois d’autres agents sulfatés dans la composition de nos shampoings comme le Sodium Lauryl Sulfate (SLS), qui est lui aussi potentiellement irritant, et l’Ammonium Lauryl Sulfate (ALS), qui sont autorisés par la Charte ECOCERT car “moins agressifs que le SLES, mais tout de même peu recommandés.
Votre socio-coiffeur vous les déconseille si vous avez la peau et le cuir chevelu sensibles, les cheveux colorés ou si vous êtes adepte du lissage permanent. Il vous préconise des alternatives soft comme la nouvelle ligne de soins Source essentielle composée entre 80 et 100 % d’ingrédients d’origine naturelle. La marque L’Oreal démontre que la dimension naturelle peut être également associée à l’innovation par la présence d’inclusions de fleurs en suspension dans ses formules. La ligne décline quatre gammes de soins destinés aux cheveux normaux, secs, colorés et aux cuirs chevelus plus délicats. A base de fleurs de calendula, de lavande, de jasmin, d’immortelle et de feuille d’acacia, selon les besoins de chaque formule, la composition a été enrichie de gomme de Gellan afin de créer une structure invisible permettant de maintenir en suspension les pétales. Autre attrait de cette ligne, sa dimension eco-responsable grâce à un packaging pensé pour un maximum de contenance dans un minimum de plastique. L’empilage des flacons permet également d’éliminer tout support de PLV. Parallèlement, chaque consommatrice pourra recharger son shampooing directement en salon Freesia. Ce bar à shampooing permet ainsi une véritable économie de plastique – un flacon toutes les deux recharges.
Les salons Freesia partenaires de la marque L’Oréal P s’inscrivent dans une démarche engagée et solidaire, et pourront surtout répondre à une demande croissante de la part des consommatrices de produits cosmétiques à la fois plus naturels et plus responsables au sein des hôpitaux, clinuqtes et Ehpad.
Naturalité et cosmétique pur
Les silicones pour des cheveux lisses et brillants
Ils rendent les cheveux brillants, ils facilitent le démêlage et le coiffage mais uniquement en surface. Les silicones – connus sous les appellations chimiques se terminant le plus souvent en ”-xane”, ”-ane”, ”-thicone” ou ”-thiconol” – ont été introduits dans nos shampoings dans les années 1950. Véritable prouesse cosmétique à l’époque, ils ne sont pourtant pas appréciés de la même façon aujourd’hui. La raison ? Si ce polymère – ou oligomère organique – est obtenu par synthèse chimique de la silice (un minerai), c’est sa transformation jusqu’au produit final qui pose problème, car on y ajoute des substances non organiques, non biodégradables, et donc polluantes pour l’environnement.Pourtant, les silicones sont pleins de promesses pour notre chevelure : ils permettent en effet de gainer le cheveu, de lisser la fibre capillaire, et de combler les fourches. La substance agit comme le film hydrolipidique naturel : elle limite les agressions extérieures causées par les chocs thermiques, les agressions liées au calcaire et au brossage trop énergique des cheveux. Utilisés à forte dose et de façon très régulière, les silicones sont cependant accusés d’étouffer le cuir chevelu ainsi que la fibre capillaire même. Ils peuvent de fait ralentir la pousse des cheveux, déclencher une surproduction de sébum et provoquer l’apparition de pellicules en obstruant les pores de la peau.
Votre socio-coiffeur Freesia vous préconise d’éviter les silicones si vous avez une nature de cheveux fins, sans volume ou un cuir chevelu gras. Les silicones auront tendance à les alourdir. L’alternative soft ? On privilégie les silicones miscibles dans l’eau qui s’éliminent plus facilement au rinçage et limitent l’accumulation de résidus au niveau du cuir chevelu. Le silicone végétal (obtenu par mucilage d’un extrait d’algue rouge), l’inuline de chicorée – un sucre végétal complexe – va “gainer le cheveu comme le feraient les silicones classiques, en moins performant. Si vous décidez de passer au shampoing sans silicones, vos cheveux auront tendance à être secs et ternes lors du premier mois de transition. Il faut alors penser à bien les hydrater avec des huiles végétales durant ce laps de temps.
Les parabènes, des conservateurs néfastes
Ils sont néfastes pour l’équilibre hormonal. Ils ne rendent pas les cheveux plus beaux, mais pourtant ils sont bel et bien présents dans la composition de nos shampoings. Les parabènes, ou paraoxybenzoates sont une famille de conservateurs qui évitent que des bactéries ou des champignons ne se développent dans les produits d’hygiène. Problème, ils sont suspectés d’être très mauvais pour la santé : carcinogènes, perturbateurs endocriniens, responsables d’une baisse de la fertilité, allergènes, potentiellement toxiques pour le foie…De plus en plus d’études sont conduites et mènent au même constat : notre santé est menacée par l’exposition trop fréquente à ces ingrédients. Dans les cosmétiques bio, on a des conservateurs – synthétiques pour la plupart – qui sont rajoutés avec parcimonie, souvent mixés entre eux pour apporter de la sécurité pour le consommateur, sans dosage exagéré. Votre socio-coiffeur vous les déconseille si vous êtes sujet à des allergies cutanées régulières ou ponctuelles, ou tout simplement si vous souhaitez limiter son exposition à ces substances par principe de précaution. L’alternative soft ? Votre socio-coiffeur vous invite à lire attentivement les étiquettes et à fuire les composants tels que les parabènes, triclosan, phenoxyethanols et methylisothiazolinone.